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Commerce : alerte sur la dépendance de l’Afrique à la Chine

Commerce : alerte sur la dépendance de l’Afrique à la Chine

Les relations économiques entre l’Afrique et la Chine intéressent la compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface). Dans une récente étude, elle estime que la coopération entre la Chine et le continent noir souffre d’instabilité.

Les relations économiques entre l’Afrique et la Chine intéressent la compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface). Dans une récente étude, elle estime que la coopération entre la Chine et le continent noir souffre d’instabilité.

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La dépendance de l’Afrique de la Chine est de plus en plus exponentielle. C’est ce qui ressort du récent rapport de la compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur publié sur son site ce mardi 7 novembre 2017. A travers une étude intitulée : « chine-Afrique : le mariage de raison va-t-il durer ? »,des  experts en assurance-crédit ont ausculté la relation bilatérale entre les pays africains et la chine. A en croire son rapport,  la dépendance de l’Afrique à la Chine a significativement augmenté  sur le plan des exportations entre 2006 et 2016. « Pour cette étude, nous déployons un coefficient de dépendance aux exportations pour identifier les principales sources de risques. Cet indice est mesuré sur une échelle de 0, indiquant une dépendance nulle à l’égard de la Chine, à 1, qui signalerait une dépendance totale » a expliqué la compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur.  A ce sujet,  « la dépendance aux exportations de matières premières de l’Afrique subsaharienne vis-à-vis de la Chine a été de 0,24 en 2016 ». Elle est particulièrement élevée, comparée aux « 0,07 enregistrés pour l’Union européenne et de 0,12 aux États-Unis ». Il est noté que bien qu’ayant profité de l’apport des capitaux chinois, «  les exportateurs de pétrole (Angola) et de métaux (Zambie, Afrique du Sud) sont très exposés aux éventuelles variations de la demande chinoise ». Note positive du rapport,  « malgré la dépendance accrue aux exportations vers la Chine, les évolutions récentes offrent une lueur d’espoir. Les produits agricoles (oranges sud africaines, sésame éthiopien, arachides sénégalaises, tabac mozambicain) et le bois brut (Mozambique, Nigéria, Guinée Equatoriale, Cameroun, Ghana), qui pourraient potentiellement bénéficier du rééquilibrage du modèle de croissance chinois, commencent à s’intégrer au panier des exportations de l’Afrique vers la Chine ». Ce qui n’empêche pas ces pays d’observer une vigilance face à l’empire du milieu puisque, signale le rapport, « les pays africains qui affichent de forts taux de dépendance vis-à-vis de la Chine restent très exposés à une correction plus forte de la demande chinoise ou à un retour à des prix plus faibles des matières premières ».