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Interdiction des importations de friperies : le Rwanda sous pression américaine

Interdiction des importations de friperies : le Rwanda sous pression américaine

Soumises à des pressions après la décision d’interdire l’importation de friperies en provenance des Etats-Unis, le gouvernement rwandais refuse de céder.

Soumises à des pressions après la décision d’interdire l’importation de friperies en provenance des Etats-Unis, le gouvernement rwandais refuse de céder.

paul-kagame Paul Kagamé, le Président du Rwanda

D’ici fin 2018, il n’y aura plus d’importation de vêtements de seconde main en provenance des Etats-Unis au Rwanda. Les autorités rwandaises ont annoncé vouloir respecter cette décision prise en 2015  par la Communauté Est-africaine (CEA) visant à mettre fin aux importations de friperies américaines en 2018. Une nouvelle mal accueillie aux Etats-Unis. Le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda, ont été menacé d’un retrait de l’AGOA, programme décennal américain (2015-2025) ouvrant le marché américain aux produits africains sans taxes douanières.  « Ils disent "Non, vous ne pouvez pas. Nous continuerons à vous fournir nos vêtements de seconde main. Vous ne pouvez pas développer vos industries" » auraient menacé les Etats-Unis, selon Robert Opirah, numéro1 du département des investissements du ministère rwandais du Commerce et de l’Industrie cité par l’Agence Ecofin.

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Une menace qui visiblement ne fait pas trembler Kigali qui a réitéré son engagement à ne plus accepter l’importation des vêtements et chaussures américains déjà utilisés sur son territoire. « La position du Rwanda n’a pas changé » a déclaré Vincent Munyeshyaka, ministre rwandais du Commerce et de l’Industrie. Selon le ministre, le Rwanda veut « construire une industrie textile locale », « promouvoir le made-in-Rwanda et combler le déficit commercial en réduisant les importations de biens » dont les « habits et les chaussures ».