Ibrahim Boubacar Kéita, président malien

Dans le bras de fer avec l’opposition et la société civile au sujet de son projet de révision de la constitution, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) a lâché prise. Vendredi, dans un message adressé à la nation et diffusé sur la télévision nationale, le chef de l’Etat malien a annoncé qu’il abandonnait, de façon momentanée, l’idée de la consultation du peuple sous la forme d’un référendum au sujet de sa réforme constitutionnelle. « Dans l'intérêt supérieur de la nation et de la préservation d'un climat social apaisé, j'ai décidé, en toute responsabilité, de surseoir à l'organisation d'un référendum sur la révision constitutionnelle », s’est en effet exprimé le numéro 1 malien dans son message. Cette sortie médiatique du président IBK qui intervient quelques après la publication par la présidence d’un communiqué dans lequel le président avait annoncé la suspension du projet de révision devrait rassurer les opposants à la réforme. Au lendemain de la publication du communiqué de la présidence, ces derniers, bien qu’ils aient renoncé à une marche dans les rues de Bamako pour exiger la mise en accusation devant la haute cour de justice du président IBK pour « haute trahison », avaient réclamé une adresse du président à la nation et l’abandon pur et simple du projet constitutionnel.