Laurent Mètongnon, ex-Pca de la Cnss

2,5 millions Fcfa payés en quatre tranches et du champagne. C’est ce que Laurent Mètongnon, syndicaliste et ancien Président du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), aurait perçu pour autoriser le placement entre 2014 et 2015, de 17,5 milliards de la Caisse à la BIBE, banque alors au bord de la faillite. Le Front du sursaut patriotique (Fsp) dont Laurent Mètongnon est membre l’a évoqué ce samedi 18 novembre, lors d’une conférence de presse sur la première journée de l’audition de leur «camarade». D’ailleurs, ce vendredi 17 novembre, une forte délégation du Fsp était présente à l’ex-Brigade économique et financière (Bef) pour soutenir Laurent Mètongnon, convoqué pour son audition dans cette affaire dans laquelle le gouvernement l’accuse ouvertement. « D’après les informations recueillies sur place, le camarade Laurent Mètongnon a fait ses dépositions entre 11 heures et 12 heures assisté de 05 avocats », a rapporté le Fsp dans sa déclaration. Il indique que tard dans la nuit de ce même vendredi, il y a eu confrontation entre Laurent Mètongnon et M.Boko, directeur général de la BIBE « au moment des présumés faits ».

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« Des informations obtenues de cette confrontation, le Dg de la BIBE monsieur Boko déclare avoir envoyé par personne interposée et sans décharge au camarade Laurent Mètongnon successivement un million de Fcfa, puis cinq cent mille, ensuite cinq cent mille, et enfin du champagne et cinq cent mille soit au total deux millions cinq cent mille et du champagne », détaille le Fsp dans sa déclaration de presse. Ces déclarations contredisent le montant de 71 millions de commissions avancés par le gouvernement dans ses accusations.  

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Il faut signaler que suite à cette audition, les personnes mises en cause ont été dispersées dans différents commissariats de Cotonou où elles ont été gardées à vue. Le syndicaliste et membre du Front pour le sursaut patriotique (Fsp), Laurent Mètongnon, lui a été conduit dans les locaux de l’Ocertid.  Selon nos informateurs, le syndicaliste sera gardé en ces lieux, jusqu’à lundi, date à laquelle, il passera devant le Procureur de la République. Le Fsp dénonce « un procès politique ». Affaire donc à suivre.