. . .

Archives

Bénin : nouvelle exigence du président Soglo après la libération du domicile de Yayi

Bénin : nouvelle exigence du président Soglo après la libération du domicile de Yayi

L’ancien président béninois, Nicéphore Soglo se réjouit du départ des forces de sécurité publique, installées aux alentours du domicile de Boni Yayi. Mais il dit attendre plus pour le retour de la démocratie.

L’ancien président béninois, Nicéphore Soglo se réjouit du départ des forces de sécurité publique, installées aux alentours du domicile de Boni Yayi. Mais il dit attendre plus pour le retour de la démocratie.

nicephore-soglo-ancien-president-du-benin Nicéphore Soglo, ancien président du Bénin

Pour le retour de la démocratie au Bénin, il faudra faire plus que retirer les policiers du domicile de Yayi à Cotonou. Selon l’ancien président béninois, Nicéphore Soglo, le départ des forces de sécurité publique installées depuis le 1er mai 2019, dans les rues voisines et celle principale où se trouve la maison de l’ex-Chef d’Etat Boni Yayi est une bonne chose. Pour lui, c’est « un grand pas » vers le retour de la démocratie au Bénin.

Toutefois, il estime que ce n’est pas suffisant pour restaurer les acquis démocratiques et la paix. Pour Nicéphore Soglo, contacté par RFI, le minimum qu’on puisse demander après tout ce qui s’est passé, c’est de rétablir la démocratie au Bénin. Et cela, pose-t-il, passe par l’organisation de nouvelles élections législatives. « Que les élections qui ont été bâclées soient reprises et que vraiment nous ayons une assemblée digne (...), a-t-il martelé au micro de RFI.

En dehors de la reprise des législatives dites exclusives du 28 avril 2019, l’ancien président béninois veut également voir les exilés politiques fouler le sol béninois. « Que tous ceux qui ont été brutalement jetés en prison ou qui vivent en exil rentrent chez eux. Ça c’est le minimum si on veut que la paix règne dans ce pays », a-t-il indiqué.

Du 1er mai au 22 juin 2019, des forces de sécurité publique ont été installées aux alentours du domicile de l’ex-Chef d’Etat Boni Yayi, au quartier Cadjèhoun à Cotonou. Suite aux soulèvements des 1er et 2 mai, dans ledit quartier, la présence policière a été renforcée, empêchant ainsi l’ancien président de sortir de son domicile, selon ses proches. Mieux, à partir d’un moment ses proches ont dénoncé les interdictions de visite.

Ce qui a amené les forces de l’opposition et même ses avocats à parler de « résidence surveillée » ou « d’état de siège » dont le but selon eux, est de de lui infliger « une torture morale ». De médiation en médiation, les policiers ont été retirés des lieux, dans la nuit du vendredi au samedi 22 juin.

Ce qui a d’ailleurs permis l’évacuation sanitaire de Boni Yayi vers la France. Mais visiblement, ce geste est loin de combler les attentes des forces de l’opposition qui ne cessent d’énumérer leurs exigences.