Les forces de la Résistance devant la presse à Cotonou

Les Résistants au pouvoir Talon ne veulent pas se laisser faire. Pour les forces de l’opposition, regroupées au sein de la Résistance nationale, la libération du domicile de l’ex-président Boni Yayi, ne doit pas rendre les béninois « amnésiques » au point d’abandonner leur combat pour le retour de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin.  

Après une analyse de la situation politique qui prévaut depuis plusieurs semaines, le comité national de la Résistance s’est félicité du dénouement qui suit son cours depuis quelques jours. Toutefois, « La résistance rappelle à toutes les forces en lutte qu’au-delà de cette odieuse violation des droits de l’homme la seule et ultime gageure reste la lutte pour la restauration de la démocratie, la reconquête des libertés et l’état de droit », a lu, Eric Houndété. 

A en croire les opposants, face au régime du président Patrice Talon et au vu tout ce qui s’est passé avant, pendant et après les législatives du 28 avril 2019, une seule issue reste au Béninois pour s’affranchir : « la résistance ».

Tout en déplorant les dégâts notamment humains enregistrés dans les violences à Cotonou, à Tchaourou, à Savè et dans d’autres localités du Bénin, dans le cadre des dernières législatives, les Résistants ont invité le peuple béninois à rester déterminé. Pour Eric Houndété, il est impérieux pour le peuple béninois de « recouvrer sa dignité arrachée, sa démocratie embastillée, sa liberté confisquée et sa justice humilié ».

Pour ce faire, les opposants exhortent les acteurs et toute la population à rester mobilisés pour l'intensification de la lutte. Le comité national de la Résistance salue également l’abnégation, le sens de l'honneur et de sacrifices, la détermination et la bravoure des forces engagées sous sa bannière pour la restauration des acquis démocratiques. Ce qui, fait-il savoir, part de la libération « sans délai et sans condition du pouvoir législatif », de la libération des prisonniers politiques et du retour de tous les exilés.

Les forces politiques de l’opposition n’ont pas pu prendre part aux législatives du 28 avril 2019. Malgré leurs dénonciations et revendications pour des élections inclusives, elles n’ont pu rien faire pour arrêter le processus. A l’issue du scrutin, elles se sont constituées en une force de Résistance pour exiger l’annulation des élections, le retour de l’Etat de droit et de la démocratie.