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Bénin-«La Rupture» : un film pour ramener Talon à l’essentiel

Bénin-«La Rupture» : un film pour ramener Talon à l’essentiel

En observateur de la société, l’artiste comédien et cinéaste béninois Irené Tomètin plus connu sous « Prince Yadjo » son nom d’artiste, a  lancé « La Rupture », un long métrage dans lequel le régime Talon est suffisamment averti des mécontentements qui germent à son propos dans le cœur des  Béninois.

En observateur de la société, l’artiste comédien et cinéaste béninois Irené Tomètin plus connu sous « Prince Yadjo » son nom d’artiste, a  lancé « La Rupture », un long métrage dans lequel le régime Talon est suffisamment averti des mécontentements qui germent à son propos dans le cœur des  Béninois.

Premier gouvernement de Talon

A chaque régime son film ou sa série de critique politique. Si Boni Yayi a eu la série « Monsieur le Président », c’est d’abord  à un long métrage qu’a droit le régime de Patrice Talon qui vient de faire 16 pénibles mois à la tête du petit et lourd pays appelé le Bénin en Afrique de l’Ouest. « La Rupture », voilà, c’est le  nom d’un long métrage qui emprunt son titre au régime en  place. Le film est de l’artiste comédien et cinéaste béninois Irené Tomètin alias « Prince Yadjo ». Lancé samedi 12 août en présence d’une foule de cinéphiles et de Modeste Toboula, l’infatigable commis du régime de la Rupture à Cotonou,  cette production cinématographique se veut être la synthèse de ce que ressentent les Béninois depuis que le magnat du coton a pris  le contrôle de pays pour cinq ans. Il s’agit d’une satyre socio-politique montrant les Béninois, au bas de l’échelle, suffoquant sous les réformes rupturiennes  et appelant à avoir une bouffée d’oxygène. On aperçoit à travers ce film, les effets de réformes menées au pas de charge sans précaution pour la population à majorité analphabète qui n’y comprend pas grand’chose et subit.

Toboula assume

Le film est là.  Juré qu’il réussira à émousser l’ardeur du régime de la Rupture est un gros risque de méprise. Toboula, l’homme qui incarne la politique du « serrer la ceinture » jusqu’aux os à Cotonou assume bien la politique menée avec Patrice Talon en capitaine de bord. « C’est un film qui indexe les réformes engagées par le gouvernement… Mais cela n’empêche pas qu’on poursuive les réformes. Puisque nous ne pouvons pas fonctionner dans le désordre » a averti l’intraitable préfet qui se dit par ailleurs « très ému de cette production » et relève une « avancée dans le secteur cinématographique au Benin ». C’est dire que Yadjo a fait son cinéma mais la Rupture fonce tout droit…