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Radiation de 27 policiers: le DC de Tchané justifie la sanction ''sévère''

Radiation de 27 policiers: le DC de Tchané justifie la sanction ''sévère''

Le 2 mai dernier, le Conseil des ministres a décidé de la radiation de 27 policiers pour malversation financière. Lors d’un forum à Cotonou, vendredi 11 mai, le directeur de cabinet du ministre d’Etat Bio Tchané est revenu sur cette sanction pour justifier la sévérité.

Le 2 mai dernier, le Conseil des ministres a décidé de la radiation de 27 policiers pour malversation financière. Lors d’un forum à Cotonou, vendredi 11 mai, le directeur de cabinet du ministre d’Etat Bio Tchané est revenu sur cette sanction pour justifier la sévérité.

rufino-dalmeida Rufino d'Almeida, Dc du ministre d'Etat Bio Tchané

« Vous avez vu la sanction prise à l’encontre de 27 de nos policiers. Certains pourraient trouver que c’est une sanction hautement sévère. Mais ce sont ce sont les petits vols additionnés qui finissent par constituer de grands vols ». Le gouvernement du président Patrice Talon ne devrait sanctionner moins les 27 agents de l’ex-police nationale et de l’ex-gendarmerie nationale.

Au terme de sa session ordinaire du 02 mai dernier, le  Conseil des ministres a en effet décidé de radier de la police républicaine, 27 ex-policiers et ex-gendarmes .

A l’ouverture d’un forum sur l’ouverture des données publiques au service de développement et la transparence budgétaire vendredi 11 mai à Cotonou, le numéro 2 du ministère du Plan et du Développement a justifié cette sanction. Pour le DC d’Almeida, il n’y a pas de compassion à avoir à l’égard de l’auteur d’un vol, fut-il petit. Car, argumente-il,

« Lorsque vous commencez par tolérer le vol d’un poulet, demain non seulement on volera un bœuf mais aussi un troupeau de bœufs ».

« Désormais un centime mis à la disposition d’une structure publique doit être justifié. Lorsqu’on n’est pas capable de justifier, on doit subir les rigueurs de la loi », a indiqué M. d’Almeida. Dans ce sens, il estime que dans chaque structure   où les deniers publics sont gérés, des contrôles rapprochés et réguliers doivent être effectués et des sanctions appliquées à ceux qui se livrent à des actes  de mauvaise gestion.

une chose et son contraire

La décision du gouvernement à l’encontre des 27 policiers a suscité beaucoup de réactions. De nombreux Béninois jugent la sanction « exemplaire mais trop sévère ».

Ce jugement des Béninois, le DC d’Almeida l’interprète  comme une sorte d’indécision des citoyens qui voudraient d’une chose et de son contraire en même temps. « Il faudra qu’à un moment donné, nous sachions ce que nous voulons. On ne peut pas vouloir à la fois être dans la journée et dans la nuit au même moment. Il faut choisir », a-t-il déclaré expliquant que :

« Tout le monde est pour une lutte acharnée contre ceux qui détournent mais lorsqu’on engage une lutte féroce les gros poissons, immédiatement c’est interprété comme un acharnement politique ».  

Et parlant de choix, le numéro du ministère du Plan et du Développement fait savoir que le régime a déjà fait le sien. « Le gouvernement a fait résolument le choix d’être dans le jour, la transparence, la lutte acharnée ».