Le professeur Joel Aivo communie avec...

Le professeur Joël Aïvo aux côtés d’une coopérative rurale de femmes dans le département du Borgou. « Les femmes que vous voyez se sont organisées pour transformer le manioc et l'arachide. Elles commercialisent le produit fini, le gari et les galettes. Au bout de plus d'une heure d’échange, j'ai découvert qu'il y a parmi ces femmes qui n’ont pourtant jamais mis pied à l’école, toutes les spécialités et toutes les directions d'une grande entreprise: l’approvisionnement, la production, le commercial, la vente, les ressources humaines etc.», raconte-t-il dans une publication sur sa page Facebook images à l’appui.

Le président de l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) et ancien doyen de la faculté de droit de l’université d’Abomey-Calavi signale que ces femmes qui représentent « une vraie ingénierie » manquent d’écoute et de soutien financier. « Pas de moyens matériels et logistiques suffisants. Pas d'encadrement pour améliorer leur production et couvrir un marché plus grand », déplore l’universitaire et acteur de débat public au Bénin.

«Face à ces défis, nous avons envisagé ensemble des pistes de solution et quelques autres approches », complète Joël Aïvo. Il rapporte qu’ «elles étaient visiblement heureuses de ma visite. Mais si j’ai avalé autant de kilomètres pour me rendre auprès d’elles, c’est pour comprendre ce qu’elles font et surtout parce que chacune d’entre elles me rappelle la majorité de nos mamans et leur condition sociale.» Joël Aïvo dit être «reparti ému et séduit par la combativité de ces femmes qui ne se plaignent pas et ne revendiquent rien à l’Etat qui leur doit pourtant tout. Leur bravoure face à tant de difficultés est un exemple de courage ».

Une coopérative de femmes rurales dans le nord du Bénin

Profitant de ce moment passé avec ces femmes qui lui font penser à sa «mère et à ce qu'elle a vécu pendant ces année-là», Joël Aïvo rend hommage aux «femmes du Bénin profond mais aussi, à toutes celles qui vivent dans nos grandes villes mais qui ont une vie de femme rurale.» Instituée par l’ONU en décembre 2007, la Journée internationale de la femme rurale a été célébrée pour la première fois le 15 octobre 2018. « Renforcement de la résilience face à la crise climatique des femmes et des filles en milieu rural » est le thème de l’édition 2019.