« Le Bénin a ratifié la quasi-totalité des conventions internationales relatives aux Droits de l’enfant et s’est doté de plusieurs textes législatifs et réglementaires protégeant les droits de l’enfant. Cependant, le pays reste marqué par des gaps importants quant au respect et à la mise en œuvre effective desdits droits de l’enfant. » C’est ce qui ressort des observations du Comité de liaison des organisations sociales de défense des droits de l’enfant (CLOSE) sur la situation des enfants au Bénin. Face à la presse ce jeudi 18 mai, CLOSE a interpellé les dirigeants béninois sur la mise en œuvre des recommandations formulées en 2016 par des experts du comité des droits de l’enfant au plan national pour la protection des enfants. « Après étude et observations des rapports périodiques du Bénin sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant, plusieurs recommandations ont été faites par le comité des Droits de l’enfant des Nations Unies. Les recommandations touchent plusieurs secteurs, notamment le secteur relatif à toute la législation nationale et internationale, un autre sur les libertés où un accent a été mis sur l’enregistrement des naissances au Bénin » signale CLOSE dans un communiqué. L’organisation béninoise apprend que « beaucoup d’enfants, au Bénin comme dans la sous-région, sont en effet sans acte de naissance. Une situation qui hypothèque leur avenir et ouvre la voie à certaines violations des droits de l’enfant ». Selon Norbert Fanou-Akoh coordonnateur national de CLOSE, il y a aussi les phénomènes de Vidomègon, ou enfant placé, les enfants en conflits avec la loi ou les enfants prisonniers de fait parce que accompagnant leurs génitrices dans les centres pénitentiaires, le mariage forcé, les enlèvements et assassinats d’enfants, le travail des enfants et autres qui continuent d’avoir droit de cité au Bénin. Pour CLOSE, il y a lieu de « faire un état des lieux de toutes les problématiques soulevées, de l’aboutissement des travaux du comité et voir avec les différents acteurs réunis dans quelle mesure travailler ensemble dans l’intérêt supérieur de l’enfant sur la base des vérités obtenues de part et d’autre ». A ce sujet, l’organisation tient particulièrement à la vulgarisation du contenu des 3ème, 4ème et 5ème rapports périodiques du Bénin sur la mise en œuvre des observations formulées par le comité des droits de l’enfant.
Kenou Gérémi - 17 avril 2024 20:19
Comment postuler ?