. . .

Archives

Bénin-Sahel-Afrique de l’Ouest : alerte de crise alimentaire à la 33ème réunion du RPCA

Bénin-Sahel-Afrique de l’Ouest : alerte de crise alimentaire à la 33ème réunion du RPCA

Ouverte à Cotonou lundi, la 33ème réunion annuelle  du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCCA) a pris fin ce  mercredi 06 décembre avec un relevé de conclusion qui signale une menace de crise alimentaire en dépit du bon résultat de la saison agropastorale 2017-2018.

Ouverte à Cotonou lundi, la 33ème réunion annuelle  du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCCA) a pris fin ce  mercredi 06 décembre avec un relevé de conclusion qui signale une menace de crise alimentaire en dépit du bon résultat de la saison agropastorale 2017-2018.

champ-mais Un champ de maïs

Une crise alimentaire pointe à l’horizon dans des pays de la région Sahel-Afrique de l’Ouest. La 33ème réunion annuelle  du Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) qui a pris fin ce mercredi 6 décembre  a prévenu qu’en dépit  du bon résultat de la campagne agropastorale 2017-2018, il faudra prendre des mesures idoines pour faire face à une menace de besoin en produits vivriers. « La production céréalière globale est estimée à 68.3 millions de tonnes, supérieure de 4 % à celle de la dernière campagne et de 13 % à la moyenne quinquennale » indique la conclusion de la réunion.  Seulement, selon le relevé de conclusion approuvé par les près de 300 participants dont  des représentants de gouvernements sahéliens et ouest-africains, des parlementaires et élus locaux, des organisations intergouvernementales(OIG), de la société civile et du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, ce résultat est handicapé par « des baisses sensibles sont observées dans plusieurs pays par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes, notamment au Cap Vert et en Mauritanie ».

L’ampleur de la crise

Plus précis à propos de la crise alimentaire en vue, les participants ont donné une idée de son ampleur. « Au regard de la situation alimentaire et nutritionnelle, 5.2 millions de personnes sont en besoin d’assistance alimentaire. Ce chiffre pourrait atteindre 9.6 millions de personnes d’ici la soudure en juin-août 2018, si des mesures appropriées ne sont pas prises, en particulier pour faire face à la crise pastorale qui se profile » indique le relevé lu par Seyni Hamadou, Directeur de la section agriculture de l’UEMOA.  « Même si la situation s’est relativement améliorée le bassin du lac Tchad, l’urgence alimentaire y prévaut toujours. La prévalence de la malnutrition aigüe globale dépasse le seuil d’urgence de 15 % dans certaines régions de la Mauritanie, du Mali, du Tchad et du nord-est du Nigéria.  La situation pourrait s’aggraver du fait de l’inflation et de ses conséquences sur l’accès alimentaire ; en particulier au Ghana, au Libéria et Nigéria dont les monnaies ont été dépréciées » a-t-il précisé.

Recommandation spécifique

Tout en donnant l’alerte la 33ème réunion du RPCA à Cotonou  laisse des suggestions pour porter assistance aux pays concernés par la crise annoncée. D’un, le maintien de la veille et de l’effort d’assistance alimentaire et nutritionnelle aux populations affectées dans la zone du bassin du lac Tchad, y compris des actions structurantes de réhabilitation. De deux, l’organisation, au plus tard en février 2018, d’une concertation régionale sur la soudure pastorale et agropastorale afin d’évaluer l’ampleur  de la crise pastorale et de définir des plans de réponse appropriés, y compris  l’accélération de la mise en œuvre de la composante

‘aliment-bétail’ de la réserve régionale de sécurité alimentaire et la préparation du départ anticipé des animaux pour la transhumance transfrontalière. De trois, l’accélération de la vulgarisation des instruments d’évaluation des ressources pastorales et le renforcement des indicateurs de vulnérabilité pastorale dans les analyses du Cadre harmonisé. Enfin,  le renforcement des mesures de prévention et de gestion des maladies ravageuses des plantes, en particulier la chenille légionnaire. A signaler que les  participants se sont aussi penchés sur la mise en œuvre, les enseignements et les bonnes pratiques de l’Alliance globale pour la résilience (AGIR),  la deuxième évaluation externe de la Charte pour la prévention et  la gestion des crises alimentaires (Charte PREGEC) et la mise en œuvre de la stratégie de communication du RPCA.