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Bénin/Accès des femmes à la terre : des élues conseillères transformées en fer de lance

Bénin/Accès des femmes à la terre : des élues conseillères transformées en fer de lance

Commencé ce jeudi 23 mai, l’atelier de formation des femmes leaders et élues conseillères a pris fin vendredi à Ouidah. Initiée par Konrad Adenauer Stiftung (Kas), cette rencontre a permis aux participantes d’acquérir les outils nécessaires pour un accès des femmes à la terre.

Commencé ce jeudi 23 mai, l’atelier de formation des femmes leaders et élues conseillères a pris fin vendredi à Ouidah. Initiée par Konrad Adenauer Stiftung (Kas), cette rencontre a permis aux participantes d’acquérir les outils nécessaires pour un accès des femmes à la terre.

acces-femmes-terre-benin-konrad-adenauer-stiftung Des femmes élues conseillères à l'atelier de formation de la Fondation Konrad Adenauer Stiftng (KAS)

Elles ont désormais entre leurs mains l’arme qu’il leur faut pour un meilleur accès des femmes à la terre. Dispositions législatives et institutionnelles, notions en leadership politique et autres outils ont été donnés aux femmes leaders et élues conseillères venues de plusieurs communes du Bénin. C’est à la faveur d’un atelier de formation porté par la Fondation Konrad Adenauer (KAS) dans le cadre du projet « un seul monde sans faim ». 

Vendredi 24 mai. Jour 2 de la formation, la vingtaine de femmes présentes a été très matinale. Deux communications majeures sont au programme. « Leadership et accès des femmes aux facteurs de production: quelles actions pour les femmes conseillères et élus locales? » et « les attitudes de la femme conseillères élu local dans le processus du changement des paradigmes pour l’accès des femmes aux terres rurales».

Avec le communicateur, Sylvain Zinsou, il a d’abord été question de ce qu’est le leadership qu’il définit comme « une manière de se comporter, une manière de conduire la troupe ». A cet effet souligne-t-il, « les femmes élues conseillères sont des leaders d’opinion dans leurs communautés ». Dès lors, relève le communicateur à l’attention des participantes, « Il est donc essentiel de mettre l’accent sur la manière dont elles doivent se comporter pour pouvoir mieux participer à la gestion de la vie locale ». Il a aussi insisté sur l'attitude qu’elles doivent adopter face aux résistances observées quant à l’accès des femmes à la terre. Il faut donc, indique-t-il, « qu’elles œuvrent à travers de bonnes manières à aplanir les dissidences en vue de faire accepter la nécessité de l’accès des femmes à la terre ».

Satisfécits des participantes 

Organisée en deux journées, la formation des femmes leaders et élues conseillères a permis aux participantes d’échanger avec les experts du domaine du foncier en vue de renforcer leur capacité. Jeanne Houéssou, Chef d’Arrondissement de Zê, y a pris part. Au bout des deux jours elle fait un bilan satisfaisant. « La formation m’a beaucoup apporté parce que  mon niveau de connaissance sur la thématique de l’accès des femmes à la terre n’est plus le même. Aujourd'hui, je peux apporter un changement de comportement dans ma communauté», a-t-elle témoigné. Aujourd’hui, Jeanne Houéssou affirme être prête pour la restitution. « Une fois de retour à la base, j’ai pris l’engagement de restituer ce que j’ai appris ici, aux acteurs concernés par cette thématique de l’accès des femmes aux terres rurales. Et je voudrais que la collaboration avec la fondation qui est encore à ses débuts se poursuivent », a-t-elle souhaité.

Quant à Rosette Migan, conseillère à Cotonou, elle se dit être plus engagée que jamais.  « Dès que je serai de retour dans ma commune, affirme-t-elle, j’expliquerai aux femmes qu’il est possible avec les lois d’accéder à la terre. Je les inviterai à se mettre en réseau pour mener la bataille». Ces propos d’engagement ont été aussi celles des autres élues conseillères. Lesquels ont été consignés dans une déclaration dite de Ouidah.

Au regard de l’heureux aboutissement des travaux et des engagements spontanés des participantes, le coordonnateur du KAS, Mounirou Tchacondoh a conclu que « les objectifs que s’est fixée la fondation en initiant cette formation sont atteints ». Pour lui, c’est une nouvelle dynamique qui s’ouvre et les femmes élues conseillères en sont « le fer de lance ».